dimanche 23 octobre 2011

la même barque



à la fois courant et fixe
posé dans l'eau et glissant
englouti et au dessus


défaire les angles du temps
démonter les planches des bateaux

tout à la fois silencieux et perdu dans le flot des murmures

qui passent comme des défilés fantasques



et laissent leur étincelle depuis le chaos


tout à fois dans la maison amarrée des mémoires
et transformant les pigments en traces étonnées

à la fois naissant et oublié
lourd de granit et vol de parfums

attente et invention

retour à l'improbable
puis

dans ce moment qui converse avec les traverses

regarder l'eau des ponts et y jeter une brindille
qu'on regarde au dessus des jours

démonter le cadre de la toile et y poser des trèfles à quatre sens et revenir à la parole tranquille qui dit à l'infini son histoire sans écouter cette polyphonie d'un désir maquillé

mais
tout à la fois
dans la fugue et le rythme
pour marcher dans le bords des routes

le coin des herbes en conversation


j'ai pensé aussi à MD - 23 oct 2011

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