samedi 31 juillet 2010

et de dunes en dunes....



comment ne pas laisser passer, et lâcher prise vers le vent d'autres dunes














Cassini radar sees sand dunes on Saturn's giant moon Titan (upper photo) that are sculpted like Namibian sand dunes on Earth (lower photo). The bright features in the upper radar photo are not clouds but topographic features among the dunes. (Credit: NASA/JPL (upper photo); NASA/JSC (lower photo))

http://www.sciencedaily.com/releases/2010/07/100729205552.htm


et puis vers ici, quand le temps le permet, photo floue d'une toile floue



la verveine de buissons sauvages


parfois l'imaginaire devient pesant, rien ne surgit entre les signes du quotidien, devenus invisibles dans les minuscules ouvertures incessamment produites, les rayons des "supermachés" de la pensée alors flamboient - et on attrape au vol le premier parfum qui ressemble à la verveine des buissons buissonniers





2006 huile sur toile endormie

jeudi 29 juillet 2010

quand tout est agité - la balançoire du tao ?


il y a tous ces murs de peur, ces questionnements; les discriminations explosent dans tous les camps ... comment trouver cette équation magique qui ferait parler les fermés, les complaisants, les ignorants s'apaisant dans l'abjection.... il n'y a pas de réponse , il n'y a que la confrontation, la parole qui circule entre, vers, la balançoire du tao ?















collages d"équations/ huile sur palissade, tôle, encres, vers 2004
(détail)


et .....

l'Europe donne son feu vert à la France pour l'expulsion des Roms

voir sur Le Monde

mercredi 28 juillet 2010

l'arbre ne scintille plus


L'arbre ne scintille plus sous la lune, il fait bleu, de minuscules abeilles vibrent sur un pourpier. on se demande toujours, comment des gens en tabassent d'autres , à cause d'une simple frontière et où sont les borderlines ? et où sont les" Mensch" ? Yiddish: מענטש mentsh; German: Mensch, for "human"








collage de page annuaire, huile/bois des noms et

des noms retenus
vers 2001

rencontre avec sayed raza - 2004 - Gorbio











Rencontre avec Sayed raza -
Gorbio 2004



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Né en 1922 à BARBARA en Inde.


Il entre à l'école des beaux-arts de NAGOUR puis à la Sir JJ school of arts de BOMBAY. Il est le fondateur du "PROGRESSIVE ARTIST GROUP".En 1950, il obtient une bourse du gouvernement français et se rend à Paris. Il étudie à l'école nationale supérieure des beaux-arts de 1950 à 1953. Sa première exposition personnelle a lieu en 1958 à la galerie LARA VINCY à PARIS.

"Sur la scène artistique, RAZA occupe une place exceptionnelle; par son enfance, sa première formation artistique, sa vaste culture, ses engagements persévérants et répétés en faveur de la diffusion et de la confrontation de l'art actuel en Inde, il appartient indéracinablement à son pays d'origine. Par ses attaches de quarante années de vie passées en France, à Paris, et à Gorbio dans le sud de ce pays d'adoption, son mariage avec une artiste française, ses amitiés, il est de France, de l'école dite "de Paris", qui a su intégrer des artistes venus de tous les horizons de la planète en leur permettant de découvrir directement l'ensemble de l'art occidental.

Peu à peu s'est précisée, à travers les années, non point une "imagerie" sacrée, tels les diagrammes abstraits de forces ou le supports visuels de méditation, mais une oeuvre plastique à part entière. Le Bindu, le Grand point Noir est bien ce d'où naît la genèse de la création, d'abord la lumière, puis les formes et les couleurs, mais aussi les vibrations, l'énergie, le son, l'espace, le temps."

Pierre GAUDIBERT





narration enfantine


Rencontrer Sayed Raza, - j'en rêvais depuis 1992, quand j'ai découvert son travail à Cannes, galerie Eterso,- pour voir ses toiles, lui parler, - lui demander de soutenir le projet de caravancafé circulations ...



Il m'a dit tout de suite que j'avais un "sac vraiment grand", que je devais ne plus me disperser dans les quatre saisons : magneto, documents, vieux minolta, et un book qu'il m'avait demandé...

Il a ajouté étrangement, presque immédiatement qu'il me fallait faire une vraie rencontre, comme lui l'avait réalisée avec sa femme Janine - Puis raconte : sa jeunesse, sa volonté de réunir des artistes d'un peu partout, - démarche transculturelle, son regard sur l'art et la spiritualité, au centre de chaque geste, une posture fondamentale ... la peinture aujourd'hui comme ascèse.

Une pratique méditative mais libre.

Dans son jardin, une fontaine et des herbes folles,penchées, remuées, vibrantes; des sculptures de bois, humbles et paisibles. Un tranquille temple indien en méditerranée ...

Je lui tenais le bras, à cause du vertigo, qu'il soigne en America, mais l'esprit clair et vif il a montré ses derniers travaux, alignés sur un muret dehors, au vent - de plus en plus sensibles et minimalistes
(ci-contre param bindu)





bindu le point, au centre, d'où tout surgit, se manifeste


"Bindu (devanāgarī : बिन्दु) est un terme sanskrit qui signifie « goutte », « point » ou encore « signe sur le visage »[1].

Bindu refers to an aspect of the anatomy of the 'subtle body' composed of 'drops' (Tibetan: tikle; tigle; thigle) and 'winds' (Tibetan: rLung): "the drops and winds are features of the human energy system and have varying degrees of subtlety."[2]

In the Shakta tantra school of philosophy, there is said to exist a Bindu chakra, at the back of the head, in the part where Brahminsgamete(s) (that is semen or ova) and amrita in Tantrism. It is intimately connected to the Vishuddha[citation needed] grow their small tuft of hair, although it is often not mentioned in traditional chakrologies. This centre is said to be where the Bindu fluid is produced, a fluid that can become either the nectar of immortality, or the poison of death. This Bindu fluid is often conflated with both male and female chakra, and awakening the Vishuddha chakra is held in the Tantric traditions to awaken the Bindu chakra.

Le Bindu, point sans dimension considéré par les Tantrikas comme le germe de l'oeuf de Brahma, s'étend jusqu'à former l'Univers et se rétracte pour redevenir le point originel.
L'Univers est implicitement contenu dans le Bindu
".



On a bu le thé, dans sa maison de Gorbio. Il venait tout juste de perdre son épouse française, Janine. Elle semblait toujours présente. Avec lui.


Considéré comme l'un des maîtres de la peinture contemporaine indienne, né en Inde en 1922, (Babaria Madhya Pradesh), il arrive en France en 1950. Etudie aux Beaux art à Paris jusqu'en 1953 -, crée de nombreux groupes d'artistes et permet à de jeunes artistes indiens d'exposer en France ...



Afficher l'image en taille réelle


Puis, comme par miracolo, avec une sensible attention, il a demandé à voir mon travail, me proposant même d'échanger des toiles avec lui, - honneur, transmission, cette proposition - Un souvenir hors champ qui parle encore, avec un artiste hors des grandes bourrasques du marché, même si son travail, lui, s'y retrouve ...

ci-dessous - don de Raza
"recherche et expression",
à Janine, son épouse
- 1992
























il a choisi de minuscules choses sur carton que
j'avais apportées, me disant que "les traits étaient justes"





























































Merci encore à Sayed Haider Raza, pour cette écoute et sa transmission. Je dois avouer qu'il m'a longuement parlé de peinture, de sa pratique, de son désir d'épurer, mais j'écoutais sans analyse, juste comme ça : présence, jardin et formes et couleurs, Bindu - dont voici ci dessous une autre forme, plus ancienne....

Aura t-il ou pas sa Fondation à Gorbio où il a passé 50 ans entre là et Paris, a-t-on accepté sa donation... ? Je ne sais pas encore... Ca serait certainement une grande ouverture pour ce petit village qui l'accueille.

site pour voir d'autres travaux.








sayed raza
-earth













































voir aussi
Images de la rencontre, de menton à Gorbio, par les chemins brousailleux, 2004

marcher sur l'eau ? larguer les amarres ?



ainsi imaginait-on l'an 2000 en 1900 (planet.fr)













mais on ne marche pas su l'eau et les vagues jouent impassible de leur marées
couloir sur mer 1999 huile sur bois


mardi 27 juillet 2010

de la terre à Mars, la création joue ....

this image shows a 90-mile-wide portion of the giant Valles Marineris canyon system. Landslide debris and gullies in the canyon walls on Mars can be seen at 100 meters (330 feet) per pixel. Credit: NASA/JPL/Arizona State University





et un tracé venu d'ici, une barque vers l'an 2005, huile/bois





de la nature



toutes choses qui nous entourent et que nous ne regardons plus à force de penser sans parole




et un texte sur les quatre saisons



Après avoir fait le tour des quatre saisons officielles, inventé des passages et ouvert des silences pour y larguer quelques rivages, le passant se retrouve amarré à l’orée de toutes les histoires.

Comme toujours, se dira t-il, le sens dirige la forme et construit ses futurs, interrogeant et projetant ses images spectrales, s’auto prophétise.

Alors que la ville institue ses parades brumeuses, ratisse ses mémoires pour concevoir des règles, égare les rêveurs en les mettant aux bords, à « leur » place dit-on. Les marchands de bonne aventure déploient leurs sacrements idolâtres pour vaincre, marquer le futur et confirmer leurs traces ; le passant passe.

Les pauvres pensées, les pauvres, isolés se perpétuent dans l’indicible, se répètent se perdent.

Le passant attentif, peut être se retrouvera, avec ses interludes, rêves ou secrets in conçus, il pourra parler aux voisins depuis ses étendues que l’horizon enseigne. Tentera la clarté.
Il sera traversé par les loteries des signes aventureux, se perdra…. N’aura plus peur de n’être que là où il se pose, entre deux, dans le contradictoire, toujours a entrevoir, dépasser, éconduire.

Peut être trouvera t-il un espace où la parole résonnera dans l’insoumis, dans l’entendu, toujours à déranger pour écarter la peur, démonter les cadres vers d’autres encore, colorer, ajuster, jouer avec les entrelacs du désir aveuglé qui joue à la vérité…
(vers 2008)




et traversée verte, huile sur carte marine vers 2002





des comptes


deux vieux buvards calligraphiés avec des comptes, sûrement vers 1940 ..on y voit la lenteur et l'attention ... des chiffres alignés pour compter le temps qui passe... ?


collage et huile sur bois 2004

une bougie, pour l'éclairage ( rafik houmrami)



il n'y a que le mouvement qui oscille et interroge toujours ...


atelier carol s en 2006 , photo de pascal amoyel www.pascalamoyel.com/
retrouver ses itinéraires, ses voyage dans la Cité

juste un coup d'oeil vers le ciel, histoire de ne pas se prendre au sérieux


sortiDreamy, Young Stars

The Orion Nebula is a 'happening' place where stars are born and this colony of hot, young stars is stirring up the cosmic scene in this image from NASA's Spitzer Space Telescope. The young stars dip and peak in brightness; shifting cold and hot spots on the stars' surfaces cause brightness levels to change. In addition, surrounding disks of lumpy planet-forming material can obstruct starlight. Spitzer is keeping tabs on the young stars, providing data on their changing ways. The hottest stars in the region are the Trapezium cluster.

This image was taken after Spitzer's liquid coolant ran dry in May 2009, marking the beginning of its "warm" mission.

Image Credit: NASA/JPL-Caltech

indices biographique et transmissions, regard de ...

don d'andré villers " la messagère"







Expos Solo (Listing) et démarche
Carol shapiro est née le 17 mars 1958 à san rafael, Californie, vit et travaille à Antibes, France
1966 Le peintre tchèque René Sherk l'initie à la poésie et à la peinture

1974 Rencontre le peintre Serge Damon qui lui ouvre les portes de son atelier

1978 Violoniste dans plusieurs groupes de folk. animation d'ateliers

1988 Architecture d'intérieur



1989 Fonde la revue transdisciplinaire alias (arts, sciences, psychanalyse), travaille sur le thème de la xénophobie en collaboration avec des penseurs, écrivains, scientifiques, critiques d'arts et plasticiens ( michel gaudet, jacques lepage, patrick amoyel, jean-pierre joly, paule stoppa, isabelle delmont, jean-moulin , pierre naessens...) Organisation de colloques sur le thème de la xénophobie. Ont écrit dans la revue : E. Morin, Elie Wiesel, Julia Kristeva, Henri Laborit, Hassan Fodha, Michel Butor, Hubert Reeves, Léon Chertock, Isabelle Stengers; Jean-Pierre Faye, Castoriadis , etc.














1991 Partage l'atelier de Maurice Mandrile à Avignon.

Travaille avec le peintre Malek qui, comme Mandrile, contribue à ses futures orientations vers une pratique quotidienne

1992 Décide d'abandonner le journalisme pour se consacrer à la peinture



1994 Soutien de France Delville, critique d'art, qui reconnaît son travail
Vente aux enchères, organisée par Ben & nux vomica
Salle Miramar, Cannes
Parcours des arts, Bruxelles

1996 par l'intermédiaire de Marianne Fongione, Nacye Moroz Williams diffuse son travail (collectionneurs), Los Angeles


1999 Parcours des Arts, Bruxelles
Soutien de Michel Gaudet et Jacques Lepage, critiques d'art

2000 L'exposition Les voies du secret, organisée par France Delville, initie une nouvelle période, un autre rapport à la peinture et à ses transmissions…

Galerie IEM, Antibes


2001 Bains Douches, Antibes
Lumières; Briançon

2002 Espace Raphael, Nice
Galerie Van Heaven, Vallauris

2003 Maison de la Photographie, Saint Etienne
2004 Atelier 2, Grasse
"le sens des signes" AIAP Monaco
Palais Carnoles, musée des beaux arts, Menton

2005 -2006 création de l'association caravancafé soutenue par Basarab Nicolescu Centre Internationel d'Etudes et
Recherches Transdisciplinaires - Devient membre du CIRET


co- fondatrice d'un local, galerie café à antibes caravancafé: espace de recherches transdisciplinaires - expositions, café des sciences, documentations . Quitte cet espace en 2006
La galerie continue sous le nom de transart café

Galerie Artefact, Cannes
Alexandre de la Salle soutient le travail présenté à cette occasion


soutien du peintre indien Sayed Raza (voir photo plus bas ) sayed raza - sa parole et son regard sur mon travail - a été une grande rencontre et transmission


2007 "Beau comme un symptome" CIAC de Carros, organisé par France Delville

2008 retraite

2009 idem

2010 Centre Psychanalytique de Consultation et Traitement - centre d'écoute et aide gratuit pour adolescents, 13 av. Niquet Antibes - exposition collective (vernissage en septembre)

e dopo vediamo


















sayed raza "ankuran"

un ancien texte sur la démarche, pour l'archéologie



• DEMARCHe ( vers 200o) depuis ont commencé les travaux sur les équations...

« … il y a cette oscillation entre le virtuel et le réel qui fait que le monde est
dans sa potentialité déjà dans le virtuel, déjà dans le non - être" »
Basarab Nicolescu in « La vallée de l’étonnement »




Géographies des invisibles


Objets trouvés
Peindre, traverser, témoigner, transmettre ? Mon itinéraire s’est tissé dans les traverses des rencontres et des transmissions. Au-delà des directions préétablies. Hors champ. Dans l’archéologie, la géographie étrange des mémoires en passant par musique, poésie, taille des vignes, journalisme, errances des quatre saisons…
Puis la peinture s’est imposée. Elle s’est manifestée comme une évidence. Elle a mûri dans les ateliers des invisibles entre le zen, le Judaïsme, le christianisme, la psychanalyse : la diversité des regards posés sur le monde où le sacré, finalement, rejoint la rue dans l’oubli des frontières/dogmes rassurants qu’on ose parfois dépasser dans l’acceptation de l’insécurité. Le monde se donne à voir en faisant scintiller quelques signes, comme dit le Talmud :
« Le monde n’existe pas, l’homme le fait exister en interprétant les signes qu’il lui offre »
La possibilité d’inscrire, de tracer, de découvrir surtout, ces itinéraires défrichés dans les entrelacs des transmissions…
La peinture me permet de rencontrer, de converser avec ces espaces où rien n’est accompli, où tout est fluctuant, ici et là à la fois, comme les particules du monde de la quantique ; incernables et insondables. De marcher tranquillement dans l’inquiétante étrangeté. D’en rapporter si le moment est propice, un tracé venu de l’autre côté du hasard.
Elle se dit, trouve d’elle-même son langage, où souvent se révèlent un signe, un objet trouvé : papiers, image, bribes d’instants, cahiers d’écoliers…
Plus qu’une simple anecdote, ces objets trouvés, oubliés, instant de la vie d’un inconnu, sont la base même de mon travail : inscrire l’Autre, les autres, dans une toile, dans l’entrelacs des signes apparus qui, à leur insu, les rattache à un processus de création…
Leur redonner un sens, réinventer une histoire, leur rendre juste un hommage anonyme. Comme une trace, une empreinte, un lien vers ailleurs, car tout dans la naissance d’une oeuvre, naturellement, vient de l’autre.

Géographies
Toute une partie de mon travail, sur cartes marines, est issu aussi de rencontres et objets trouvés, et a trouvé une résonance peu à peu, s’est inscrit aussi dans un long questionnement sur l’abjection du racisme et de ses pouvoirs, la genèse de la xénophobie (voir Revue Interdisciplinaire Alias).
La création surgit au carrefour du culturel et du singulier.
La rencontre avec ce support est venue signifier d’elle-même une position où le transculturel
rejoint l’intime…
Les cartes sont parfois peintes, déchirées, oblitérées, d’autres sont découpées et collées sur bois. Mais elles laissent apparaître des traces, des noms, des lieux, des mesures que le geste transforme dans le dialogue incontrôlable des formes en devenir.
Dans la Vallée de l’Etonnement, du poète soufi Attar « … il fait noir et jour à la fois, il fait chaud et froid à la fois, on voit et on ne voit pas, on est, on n'est pas à la fois. Les choses existent, les choses n'existent pas »
La peinture nous offre un espace, sans garde-fous, vertigineux. Il suffit peut-être de laisser aller la parole et ses résurgences, de ne pas se prendre au sérieux, car après tout, ses turbulences se manifestent en passant, dans le grand jeu fluctuant de l’impermanence, dans l’in fini des interprétations ?








adèle
toile issue de la rencontre d'un cahier d'écolier, celui d'adèle, et de son poème annoté dun simple "vu"
je m'appelle adèle j'ai la peau toute noire suis-je une gazelle ou une panthère noire


dans ce blog le temps passe à l'envers


dans ce blog le temps passe à l'envers; non c'est plutôt moi qui retourne en archéologie, vers d'anciens travaux : les derniers étant à la fin..
voici un hommage à Miro, carte et toile fine encre, texte et huile

les traces de lumière


quand la lumière fait des tags entre ciel et nuages, in the sky
ce n'est pas de moi, à voir sur www.youtube.com/watch?v=haW6-sQfMdw










mais voilà donc en lien qui passe une toile qui dit l'orage sans équations ..mais elle est floue .... une autre fois




















autre toile (huile sur carton 2000) donnée à un passeur de
parole F.R, autres orages passés ...

et voila une chaloupe, plus ancienne


et voila une chaloupe, plus ancienne mais qui est toujours entre les marées, pour passer vers d'autres rivages qui nous recommencent, heureusement











huile sur bois vers l"an 2001







lundi 26 juillet 2010

remerciements pour les équations


merci à olivier ramare, vincent tejedor, cyril cubric, amélie viennois qui m'ont envoyé leurs manuscrits et brouillons d'équations et autres documents... j'en cherche encore, si vous en avez, les passants ? merci












il y a des nuages



l'autre soir, dans la nuit, des lucioles brillaient dans l'obscurité..je me suis approchée, croyant trouver de l'eau scintillante : c'était la pleine lune et chaque feuille d'un jeune arbre réflétait la lune'

















huile sur carte marine, vers 2002



voir d'autres travaux sur www.caravancafe-des-arts.com, ainsi que des "tissages" rencontres entre diverses disciplines réalisés dans le cadre du projet "circulations"

article de France Delville, Michel Gaudet, Frédéric Voilley

carol shapiro

VESTIGES D'UN MONDE EN ACTES, EN ECRITURES…

ou OVNI après le passage du fantôme

Qu'est-ce qu'un fantôme ? Au sens étymologique : une apparition. Fantasme, c'est pareil, c'est une organisation plutôt théâtrale pour constituer sous l'œil humain les "objets" énergétiques perçus comme ceci, comme cela, selon la structure, de l'œil, de l'humeur, humeur profonde, humeur au sens où les philosophes classiques voulaient dire ce qui en nous cherche à prendre contact avec les choses, tous ces petits échanges subtils qui nous travaillent et écrivent le livre à notre place. Parfois le livre émerge, et l'artiste recueille cette peau affleurante, pour la déposer, telle une feuille d'or, sur le support matériel. Opération risquée, en équilibre et déséquilibre permanents.

Si Vinci disait que la peinture est cosa mentale, la pensée est une chute libre arrêtée en un point d'expression, d'équation. Mais il y faut d'abord cette dangereuse plongée. La vérité, dit Deleuze dans Proust et ses signes, n'est jamais le produit d'une bonne volonté préalable mais le résultat d'une violence dans la pensée.

Violence parfois douce, parfois dévastatrice. Mais violence de la rencontre. Rencontre ? Point de suture momentané entre deux mondes, surface fluide, interface, entre deux dimensions ? Irruption de l'Autre, pour danser un tour de salsa ?

La peinture de Carol a cet air de piste de danse, une fantaisie qui se livre à des figures inconnues. "Oui" à ce qui n'est pas encore mais peut survenir, la censure n'est pas invitée, les météorites connaissent l'adresse, viennent s'exploser, s'onduler, se durcir en nouveaux jouets cosmiques, laissant dans le texte leurs virgules ludiques, contrairement à ce fonctionnaire de Gogol, du Manteau, qui devient fou de ne pouvoir changer un accusatif en datif. Changer une virgule, il ne peut pas. Il ne peut ni décliner, ni incliner…

Dans la peinture de carol semble s'etre jetée avec l'espèce de non-sense à la Carroll, avec l'extravagance enfantine de l'acrobate de Blade Runer, cette éphémère personne, la Réplicante. Ephémère touché par Carol, captivé mais captivant car il donne leur respiration aux choses. Ephémère apprivoisé par Carol, calmé, dans son écho : à certains jours, je pourrais crier d'horreur… que serait-ce s'ils entendaient non l'écho mais la voix, confie Julien Green

Carol rapporte les plans de zones peu fréquentées, qu'elle fréquente elle avec naturel. Tout le monde connaît l'effet des corps mis en opposition avec la lumière, écrivait en 1790 Etienne-Louis Boullée. J'ai vu Carol organiser une rencontre entre lampe, papiers, couleurs, textures, pour interroger ce qu'on appelle la matière. Au XIème siècle le peintre chinois Song Ti posait un écran de soie sur un vieux mur décrépi pour en observer les métamorphoses au cours des heures. Vinci n'oublia pas non plus de jouir de la richesse visuelle des taches dans les murs, de la cendre, du feu, des nuages, de la boue… Dans les choses confuses, disait -il, l'esprit s'éveille à de nouvelles inventions. Ce que Klee appela retourner au chaos. Et pour citer encore l'un de cet être attentifs à des flux un peu moins immédiats, Gombrich remarque que cette façon de regarder permet une détente des contrôles, semblable à celles des rêves.

Max Ernst aussi interrogea ces zones, il en sortit une succession hallucinante d'images contradictoires… L'hallucination fait partie des révélateurs, des chambres d'échos. Qu'est-ce donc que la peinture sinon le visage momentané des choses, l'un des instants de la moire du réel. Le réel ? Une proposition à saisir, rien de plus. Et peindre ? S'engager, un instant fugitif, écouter, obéir, se retrouver dans l'après-coup de la découverte. Découvrir ce que l'on a "découvert", c'est le miracle. Il n'y a de fait que d'artifice, dit Lacan, il n'y a pas d'autres faits que ceux que le parlêtre reconnaît en les disant. Si la peinture est une émergence de "faits" qui sont la vérité du peintre, le verbe faire est un casse-tête chinois, il signifie à la fois "créer", "estimer" et "représenter". Toute une Genèse. Un fait doit être dit. "Pleut-il ?" "Oui, il pleut". On entre dans l'humain. La peinture de Carol est aujourd'hui un fait, passage fluide entre la réalisation d'une chose d'un point de vue intellectuel et moral à la réalisation d'une chose du point de vue matériel et physique. Encore deux définitions du verbe faire.

"Matériel et physique" venant marquer les impacts de l'invisible, seul monde agissant à l'origine du phénomène, c'est là que l'artiste veille, lui n'oublie pas de rester en prise. La peinture de Carol inscrit la perturbation des choses, le passage du vent dans les feuilles, les gisements de particules, les êtres nés qu'on ne peut réintégrer dans la matrice… "Matériel et physique" dans le sens du temps irréversible, qui acquiert un passeport du fait d'avoir été vu. Les peintres d'aujourd'hui sont des êtres-questions plus questionneurs que jamais, des gens du vertige. Qu'est-ce donc ici qui est nommé par le buvard décrypteur d'encre sympathique ? Caligari piégeant le PH sanguin de lémures infiltrés ? "Révélation" au sens photographique de "gêneurs" dans la belle ordonnance de la "raison" ?

France Delville

Ecrivain d’art

Galerie De La Salle, VENCE

2000

Les messages des créateurs sont différents selon les arts. Musique, Peinture, Littérature, Théâtre sont tributaires de leurs possibilités et n'ont pas nécessairement même public. Le Théâtre et le cinéma sont particulièrement porteurs, la peinture moins. Outre le préliminaire de sa qualité, indispensable quels que soient ses thèmes, les premiers contacts laissent apparaître la différence existant entre la figuration et l'abstraction, pour utiliser les termes plus courants.

La figuration est directement accessible parce qu'intentionnelle. Qu'elle soit simplement objective illustrant un paysage ou un portrait, voire symbolique ou même surréaliste, elle parle intelligemment à notre esprit par l'information rationnelle, logique de ses images. Les couleurs, la perfection ou la déformation de ses dessins ne sont en fait que les accessoires du discours, même s'ils l'emportent qualitativement sur le message…

La peinture abstraite est ingrate. La seule comparaison autorisant son acceptation directe peut se faire avec la musique symphonique. Les couleurs, les rythmes, la matière se conçoivent comme les notes et les accords de la pure musique, sans imagination autre que celle que nous lui accordons. Voir la peinture de Carol Shapiro est donc souscrire à cette libération. Il faut se laisser convaincre, s'imprégner de ses tonalités, de ses cadences, de sa texture. Admettre qu'il s'agit d'une peinture hors normes parce qu'elle est avant tout transmission d'un besoin de peindre, éclosion de pulsions sous-jacentes, que l'artiste subit pour nous les livrer comme un chant seul, destiné à qui veut bien l'écouter, aussi sauvage qu'une mélopée instinctive et nomade.

C'est une œuvre énergétique, viscérale. Elle peut avoir ses rages et ses douceurs, allumer le feu sourd des ocres ou incendier un rouge ou encore se submerger de gammes océaniques. Elle s'élabore grâce à son élan instinctif; compose ses cheminements par l'habitude gestuelle, ses teintes en fonction d'états d'âme que le désir de créer n'analyse pas. La donne peut en sembler chaotique au premier abord, une préhension plus profonde en assimilera les forces latentes et libérées et toujours la sincérité évidente.

Michel Gaudet

Octobre 1999

Membre de l'academia italia
Sociétaire de l'association internationale des critiques d'art
Chevalier des arts et lettres
Président de l'association : Les amis du Musée Renoir

Carol Shapiro Mode d'Emploi

Le réel a plusieurs visages. L'une des fonctions du peintre, de la peinture -peut-être l'une des plus importantes- est d'essayer d'en discerner, à travers le brouillard des évidences, des strates auparavant invisibles, ou seulement entrevues et aussitôt oubliées, au plus secret des rêves ou de la transe. Le travail de carol, à l'inverse d'une mise en ordre ou en désordre imposée aux surfaces, est un travail de géologue, une descente vers les strates profondes, au-delà des références rassurantes, toujours plus profond, au-delà des formes et couleurs arbitraires du pseudo- imaginaire, jusqu'aux gisements secrets où l'oxygène vient à manquer et ou la dure lumière de la raison fait place à la luisance des minerais enfouis.

Aussi l'approche de cette œuvre à la fois étrange et familière, lointaine et intime, n'est pas toujours aisée. Elle nécessite la mise à l'écart des repères habituels, le rejet des appuis que l'œil a accumulé et qui le protègent contre la chute vertigineuse hors des sentiers de l'intellect et de la culture. Mais puisque carol prend le risque de cet enfouissement, de cette noyade, nous devons la suivre, lui faire confiance, car les territoires limitrophes qu'elle atteint sont aussi les nôtres. Nous devons donc lui être gré de nous donner à voir ce que sera le monde, quand enfin la marée des apparences se sera retirée.

Frédéric Voilley

critique

Mars 2001

textes

www.caravancafe-des-arts.com/shapiro.htm





Géographies des invisibles - interview de malik berkati pour la revue j:mag, genève (2004)


Carol Shapiro est née à San Rafael, en Californie. Elle vit et travaille à Antibes. Son travail de peintre puise sa source dans une approche transdisciplinaire et transculturelle. Afin de prolonger ce champ d'exploration, elle a créé un espace virtuel et interactif: Caravan café www.caravancafe-des-arts.com




[carol atelier] (pht. Viennois)





Votre travail s'attache à témoigner de l'invisible, des frontières ténues entre l'existence et le non-être, entre la vie des sens et des signes. Pouvez-vous expliquer votre démarche ?
Mon itinéraire s'est tissé dans les traverses des rencontres et des transmissions, au-delà des directions préétablies. Puis la peinture s'est imposée comme une évidence. Elle a mûri dans les ateliers des invisibles entre le zen, le judaïsme, le christianisme, la psychanalyse, le soufisme : la diversité des regards posés sur le monde où le sacré rejoint la rue dans l'oubli des dogmes rassurants qu'on ose parfois dépasser en acceptant l'insécurité. La peinture donne cette possibilité d'inscrire, de découvrir, des itinéraires défrichés dans les entrelacs des transmissions. Elle permet de rencontrer, de converser avec ces espaces fluctuants, comme les particules du monde de la quantique : ici et là-bas à la fois. Ainsi, si le moment est propice, sur une toile vient se poser un tracé venu de l'autre côté du hasard.


Que vous révèlent ces bribes de vies découvertes par hasard ?

La peinture trouve d'elle-même ses itinéraires où souvent se révèlent un signe, un objet trouvé. Ces objets sont la base de mon travail : inscrire l'Autre, dans une toile, dans l'entrelacs des signes apparus qui, à leur insu, les rattachent à un processus de création. Avec ces papiers, cartes marines et cahiers d'écoliers, je réinvente une histoire, je leur rends un hommage anonyme. Comme un lien vers ailleurs, car tout dans la naissance d'une œuvre vient de l'autre.



"Je m'appelle Adèle
j'ai la peau toute noire.
Suis-je une gazelle
ou une panthère noire ?"




Ce poème trouvé dans un cahier d'écolier est d'Adèle, sept ans, une inconnue qui m'a parlé par le biais du hasard, un jour d'août 2002.




[adèle 2] Adèle (détail) - poéme orig -huile et collages/bois-2002


Dans votre quête de l'Autre, vous allez jusqu'à le chercher dans le langage mathématique…

J'essaie de croiser les regards, les interprétations : ces derniers travaux " equations " ont été réalisés à partir d'équations originales envoyées, grâce au Web, par des scientifiques et étudiants. Ces contributions, de passagers du virtuel qui ont répondu à ces annonces, portent en elles les sens fondateurs de ces recherches : d'autres signes pour venir à la rencontre de l'Autre ; l'objectivité des signes mathématiques converse avec les équations de l'inconscient. Des langages entrecroisés, démontés, racontés dans d'autres histoires où le réel, encore une fois, vient montrer la multiplicité de ces facettes et interroger sur la frontière, de celle qui enferme à celle qui formule et crée la circulation des sens. merci à Vincent Tejedor, Olivier Ramare Cyril Cubric, Amélie Viennois qui m'ont confié leurs documents et brouillons d'équations.





[equations- détail( équations originales) encres de chine sur tôle-(détail)-mai 2004] contributions .C.Cubris, O.Ramare, V. Tejedor ,A Vienois)

Quelle serait votre recette pour un autre monde?


Le monde se dit, la parole circule, les signes conversent. Pour l'habiter autrement il suffit de ne pas vouloir saisir et retenir ce qu'on ne peut que frôler, la matière pensante des rencontres qui nous construisent, dans le balancement des transmissions.
[dehors 2008-huile/ equation et carte, collages sur bois]



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